1. LE DOJO :
Le lieu le plus important dans le Dojo est le Kamiza dont la signification est " le siège supérieur ". Dans un Dojo traditionnel japonais trône sur le mur un petit autel Shintô où l'on vénère les
divinités. On peut également y trouver l'image du fondateur de l'école, une allégorie ou encore une calligraphie (ex: DO) qui exprime l'idéal, le but, le principe suprême.
Le mot " Dojo " signifie littéralement " Lieu où on étudie la Voie ". C'est un endroit consacré à la recherche martiale ou spirituelle et à l'approfondissement de la Voie.
Pour chacun d'entre nous, la Voie est la discipline qui nous conduit à la découverte et à la connaissance de Soi par le chemin le plus court. Tout d'abord le Dojo est un lieu de propreté physique et
morale. Au delà des disciplines purement physiques, on y pratique de nombreuses vertus comme le respect, la pureté, le contentement,... Le Dojo admet une base carrée dont chacun des cotés a un nom
différent et une fonction précise.
Le Kamiza est enfin le lieu devant lequel se tient le professeur lors du salut.Le coté opposé au Kamiza est le Shimoza ou " Siège inférieur ", coté par lequel les élèves pénètrent sur le tatami.
C'est ici qu'ils s'assoient pour le salut ou pour écouter le professeur. A droite du Shimoza se trouve le Joseki ou " coté supérieur ". Ici prennent place les assistants ou les Sampaï (premiers
élèves).Enfin le Shimoseki ou " coté inférieur " est le coté par lequel nous pouvons entrer sur le tatami.
2. L'ETIQUETTE ET LE SALUT :
Avant de pénétrer sur un tatami il convient de saluer face au Kamiza l'enceinte du Dojo dans la position Shizen (debout). Ce salut s'exécute précisément de la façon suivante: talons joints, pieds
écartés, colonne vertébrale bien droite, les épaules tombent naturellement, les mains sont ouvertes, paumes sur les cuisses. On admet dans cette position un temps d'inspiration. Puis on incline
lentement le tronc vers l'avant en expirant. Enfin on se redresse en inspirant. Ainsi on exprime par ce salut son respect pour le lieu.
Notons un aspect très important concernant le regard: on baisse les yeux uniquement lorsqu'on salue le Kamiza, pour signifier son humilité profonde à une personne, ou encore pour exprimer des excuses
à quelqu'un. Dans de pareilles circonstances et dans la position Seiza, on salue en s'inclinant très bas, le front touchant alors le sol. A l'exception des cas cités ci-dessus, on maintient toujours
le regard vers la personne située face à soi lors du salut, et ce afin de prévenir toute attaque surprise.
Par la suite, les élèves s'ordonnent selon l'ancienneté dans la pratique: l'élève le plus ancien se place du coté Joseki (droite) tandis que le dernier arrivé des débutants prend place coté Shimoseki
(gauche). Sur le coté Joseki se trouve le Sempai 'le plus ancien élève' qui donne l'ordre de saluer.
Face au Kamiza, en Shizen, les élèves attendent l'ordre du Sempai pour s'asseoir: " Seiza ". Pour s'asseoir, descendre le genou gauche, puis le droit, positionner le pied gauche sur le pied
droit.
Enfin, poser les fesses sur les talons et les mains se placent sur les cuisses. l'écartement des genoux correspondent à la largeur de trois poings fermés pour les hommes et un poing pour les
femmes.
Le Sempai ordonne alors " Mokuso ": on recherche l'apaisement mental. On passe de la vie ordinaire et ses contraintes à un moment de détachement permettant un travail libéré des contingences
matérielles...
Lors du salut en Seiza, on pose d'abord la main gauche au sol. La raison de ce détail est double. Sur le plan purement martial et stratégique, dans le cas d'une action agressive de l'adversaire, la
main droite reste prête à dégainer le sabre. A mains nues, si l'adversaire saisit une main, on peut toujours riposter de l'autre. Par contre si l'on descend les deux mains en même temps, on est très
vulnérable en cas de saisie des deux mains.
Sur le plan ésotérique et énergétique, on remarque dans tous les rituels, la main droite est toujours associée au bien. Dans les Mudra, la main droite a un pouvoir constructif, et la main gauche un pouvoir destructeur. Le fait de descendre la main gauche à terre, constitue un signe d'ouverture vis à vis d'un partenaire: on affiche son refus de faire usage du mal. Dans le même temps, le contact avec la Terre neutralise le potentiel énergétique du Mudra destructeur.
Toujours dans la position Zarei (ou Seiza), on observe que les mains posées au sol sont disposées en triangle. La figure géométrique est dessinée par les pouces, index et majeurs des deux
mains.
Sur le plan énergétique, cette disposition correspond à la circulation de l'énergie en circuit fermé grâce à un phénomène de concentration énergétique et mental comme en TAI-CHI-CHUAN ou dans d'autre
pratiques internes.
Dans un sens symbolique, le triangle est l'union de l'Homme, du Ciel et de la Terre. C'est la jonction entre tradition passive (la chaîne de transmission de la connaissance) et la tradition active
(la façon de vivre aujourd'hui). Le Sensei (celui qui est devant) est le point charnière entre ces deux traditions.
3. LE SALUT DANS LE BUJINKAN :
Au début du cours :
Les élèves se positionnent selon leurs rangs d'ancienneté.
A la fin du cours :