Bujinkan Paris,Nin Jutsu, Ninja, Ninjutsu, Ninjutsu Paris, Ninja Paris, Hatsumi
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Bujinkan-Paris
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Aventures au Katori

En 2003, nous avons cumulé un voyage à Noda pour le Nin Jutsu, et juste après nous nous sommes rendu chez Otake Sensei pour rentrer officiellement dans l’école Katori, et suivre pendant une semaine entière des cours sous la direction de Otake Sensei.

Nettoyage du Sabre après la pratique, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Nettoyage du Sabre après la pratique

Notes sur nos aventures à l'École Katori

 

Nous nous réveillons le matin vers 9h00 et je vais chercher en bas du Ryokan un thé et un café à la machine prévue à cet effet, non sans oublier de prendre deux vrais cafés en libre service a l'entrée du Ryokan. En remontant l'escalier très abrupt (commun au japon) je croise le propriétaire du Ryokan et nous nous saluons cordialement, et il me demande si nous retournons en France, je lui réponds que non que nous continuons notre périple vers Narita le jour même.

 

Nous avions préparés les valises la veille au soir et le temps de prendre une toilette et de ranger nos derniers effets, nous dégustons notre dernier petit déjeuner à Noda, brioches jus de fruits et autres gourmandises ne seront pas de trop pour cette journée de transit entre Noda la ville des Ninja et Narita la ville des Samurais. Vers midi, nous descendons les bagages en faisant attention de ne pas tomber dans l'escalier (environ 60°).


Monsieur marugusa, le propriétaire du Ryokan, nous aide à descendre les bagages, nous mettons nos chaussures et saluons notre hôte, en lui promettant de revenir le plus vite possible.
Après les salutations d'usages, il nous offre des cadeaux en remerciement de notre séjour, et nous tend une poignée de main chaleureuse. Nous ne savions pas que ce n'était pas un «Au revoir» mais un Adieu, car Monsieur Marugusa, devait décéder dans les mois qui suivirent.

 

Nous prenons nos valises, nous nous retournons et remontons la rue, prenant à droite dans la direction de la gare. Le vent souffle par rafale et balaye les rues de la poussière ambiante, mais aussi de l'odeur de la sauce de soja qui est fabriquée dans les usines de Noda. Le soleil est à son comble, il fait bon, ce que nous ne savons pas encore, c'est que cette journée serait notre dernière journée de beau temps.

 

Nous remontons la grande rue menant à la gare, nous regardons tout en marchant les pavillons japonais avec leurs toits et leurs jardins typiques, bois et toile sont les éléments principaux de l'architecture moderne Nippone, bien sur le métal et le plastique apparaît aussi, donnant une note moderne à l'ensemble.

 

Nous traversons la voie ferrée et arrivons à la gare non sans avoir longé les innombrables vélos de l'usine Kikkoman, la fameuse usine de la célèbre sauce du même nom.

 

Nous montons les marches de la gare, et achetons les billets à la machine à tickets. Les gares japonaises sont assez semblables, il y a souvent un hall d'entrée, et à gauche se trouve une cabine où se trouve, et vous regarde lorsque vous êtes étranger, un préposé aux billets et aux payements des tickets. Au japon le principe est simple; vous achetez un billet à la machine, où sont proposées différentes tarifications suivant le lieu où vous voulez vous rendre. Lorsque vous sortez vous payez la différence.

 

Nous atteignons notre quai, où se trouvent des étudiants, en costume signalant l'appartenance à telle ou telle école. Pour des raisons qui m'échappent, les jeunes filles sont toujours en mini jupe très courtes avec des chaussettes de danse en gros coton. Leurs principales occupations lorsqu'il n'y a pas de vent, dans ce cas elles font des efforts désespérés pour ne pas que leurs jupes se soulèvent....est d'envoyer des « texto » avec une rapidité prodigieuse.

 

Le train arrive en gare, et nous enfournons toutes nos valises et bien sûr nous même. Nous sommes trempés de sueur. Je reste à l'écart de la population pour « sécher » et surtout pour ne pas importuner les voyageurs. Je suis persuadé que même si je ne sens pas beaucoup lorsque je sue, que les Japonais doivent eux sentir notre odeur. Je passe donc le voyage debout derrière la cabine du conducteur pour regarder la voie et le paysage en face et non pas de coté. Ce qui me laisse voir le vent qui souffle de plus en plus fort, des murs de poussières nous attendent à chaque croisement. Les arbres sont presque couchés. J'avais l'impression qu'a chaque croisement que le train n'allait pas supporter ces rafales et que nous allions nous retrouver projetés hors des voies ferrées.

 

Nous arrivâmes quand même à la station de Kashiwa, puis changeâmes à la station d'Abiko pour enfin arriver à Narita-San. Le suffixe « San » est utilisé pour la ville de Narita, pour marquer le respect envers celle-ci. Je suis persuadé qu'il s'agit aussi d'une manière d'indiquer qu'un endroit est habité par un Esprit (Kami). Ce terme ne s'applique pas à Tokyo.

 

Vers 14h00 nous sortons de la gare en évitant la foule d'étudiants et de « salarie man » le vent se rappelle à notre bon souvenir, comme pour nous indiquer que le temps est venu pour nous de balayer les illusions de notre Ego.

 

Nous avions séjourné une journée dans cette ville magnifique, l'année précédente et avions mémorisé le plan de la ville, et donc nous nous dirigeons d'un pas sûr vers la rue commerçante de Narita-San et descendons en direction du temple de Fudô.

 

La ville de Narita à beau être très touristique, je m'aperçois que le nom des rues est en Kanji. A ce moment au japon tout peu basculer très rapidement dans le cauchemar le plus noir. Imaginez qu'un japonais vous arrête en plein Paris, vous montrant une adresse écrite en Japonais ; voilà le problème qui nous attendais, mais à l'inverse. Il est vrai que les japonais savent lire le Roman Ji, mais ils ne l'utilisent pas tout le temps, à Tokyo cela ne pose pas trop de problèmes mais dans des régions éloignées cela s'avère difficile.

 

Comptant sur notre chance et notre bonne étoile, à la Foi !!!, nous continuons à descendre la grande rue et nous nous arrêtons à la chambre de tourisme sur notre gauche. On nous indique que notre Ryokan est à quelques pas du Syndicat. Nous repartons et descendons encore sous le temps qui commence à devenir menaçant.

 

Presque arrivés au temple, nous tournons la tête machinalement vers la gauche et un japonais se lève dans sa boutique, nous continuons pensant qu'il s'agit d'un marchant voulant vendre quelque chose. Au bout de quelques mètres, nous entendons ; You are French ???... Plus de doute les dieux sont avec nous...En vérité Virginie portait les sabres à l'épaule et comme Monsieur Furukawa connaît les gens du Katory, il nous avait reconnus...de plus nous l'apprendrions plus tard, nous étions ses deux seuls clients du mois, et il n'avait pas d'autres choses à faire qu'a nous guetter. Et deux étrangers qui descendent les rues de Narita avec des housses de sabres, cela se remarque.

 

Il nous fit entrer et nous demanda si nous étions Jean-François Beaudart et virginie Gillet, à cette question nous savions que le cauchemar n'aurait pas lieu.


Monsieur Furukawa nous montra notre chambre, après avoir bien sûr gravi un escalier encore plus abrupt que celui de Noda nous découvrons notre chambre.

Départ le matin pour une journée de pratique, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Départ le matin pour une journée de pratique

Celle-ci avait environ 100 ans d'age, et était parfaitement traditionnelle. Des Shoji séparaient les deux chambres ainsi que le couloir. Cela est très bizarre pour un étranger de savoir qu'il ne peut pas fermer sa chambre en partant voir même en dormant. J'eu l'impression de ne pas avoir d'intimité et que quelqu'un allait ouvrir les Shoji à n'importe quel moment.

 

Nous posons nos bagages, bien content d'être arrivés sans encombres, et demandons a Furukawa San si nous pouvons manger quelques chose avant de nous reposer. Sans problème nous répondit-il, descendez et choisissez ce que vous voulez manger.


En guise de carte, les japonais ont un système valant toutes les cartes du monde ; ils présentent des plats en plastique dehors, et vous n'avez plus qu'à choisir. Ce qui me rend perplexe, c'est de voir qu'il n'y a aucun décalage entre le plat en plastique et le vrai plat : ce que vous voyez en plastique, vous le mangez pour de vrai, même disposition, même quantité.

La salle à manger à l'étage à Narita, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi La salle à manger à l'étage à Narita

Après avoir posé nos valises nous descendons et commandons notre déjeuner. Nous discutons un peu avec Furukawa San, et nous lui apprenons que nous venons de Noda. Nous lui expliquons que nous venons de chez Hatsumi Sensei et que nous pratiquons le Nin-Jutsu. A cette phrase Furukawa San éclate de rire...comme bien des japonais lorsque nous expliquons que nous pratiquons le Nin-Jutsu...Pendant le repas, Furukawa San, nous expliques qu'il doit téléphoner à Otake Sensei pour le prévenir de notre arrivée. Nous acquiesçons, et nous continuons à prendre des forces pour faire une visite de Narita, attendant le lendemain pour rendre visite chez Otake Sensei.

 

Furukawa San raccroche après avoir discuté avec Otake Sensei, et nous dis que nous sommes attendus pour 15h30, pour passer le Kepan. Nous nous regardons, sachant très bien ce que cela signifie pour tout les deux. Dans ma tête, des pensées telles que ; ben ! Non ! On n'est pas près ! On voudrait se reposer ! Pas tout de suite ! On avait pensé demain....

Mais le destin, et le Sensei, en avaient décidés autrement, les évènements se précipitaient...nous coupant un peu l'appétit.

« « Ha vous croyez que vous là pour ne rien faire et vous la couler douce ?.... et bien non !!! Au travail....l'évolution n'attends pas... » » Voilà ce que j'avais l'impression d'entendre pendant que dans ma tête résonnait toujours : pas prêt, pas reposé, pas lavé...toutes les excuses qu'émet l'Ego lorsqu'il se sent menacé.

 

Le temps de se rafraîchir le corps et les idées, et nous voilà à 15h00 pile devant le Ryokan, attendant Furukawa San, qui nous avait proposé de nous amener en voiture jusqu'à chez Otake Sensei. De toute façon, nous n'avions pas trop le choix. Il fallait se laisser porter sur la vague de notre karma.

 

A peine le temps de penser à quoique ce soit, la voiture de Furukawa San freine juste devant nous, et celui-ci nous invite à monter en voiture. La voiture démarre, et nous voilà partis dans les rues de Narita. Nous remontons la ville et passons devant un temple «Jinja » et continuons jusqu'à une plaine (derrière l'aéroport) surmontée d'une petite butte avec un village accroché à celle-ci et faisant front au vent qui soufflait encore plus fort. J'avais l'impression que ce petit village allait s'envoler, comme dans le dessin animé du « château dans les nuages » de Myazaki.

 

La voiture tourna à gauche pour rentrer dans ce petit village. Nous faisions la conversation avec Furukawa San, mais sans trop de cœur, car l'angoisse mêlée d'impatience, nous faisait pencher vers le silence.

Notre première entrée chez Otake Sensei, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Notre première entrée chez Otake Sensei

Encore à gauche, et nous voilà devant la maison d'Otake Sensei. Nous descendons. Devant la porte de la maison donnant sur la route, se trouvaient deux panneaux indiquant la présence de l'école dont Maître Otake était le responsable technique.

 

Nous longeons une petite allée, et au bout de celle-ci, nous découvrons une superbe maison, sur notre droite, avec un Dojo au fond de la cour. En face se trouvaient les toilettes pour les élèves, et le garage en PVC où étaient garées les voitures de Maître Otake et de sa famille. Nous entrons dans la maison, et Furukawa San lance son « Konishi wa » pour prévenir de notre arrivée. Nous entendons Maître Otake pour la première fois, mais sans le voir. Nous nous déchaussons, je ressens une fébrilité chez virginie et moi-même. Enfin nous allons Le rencontrer. C'est le Maître de notre Maître...je laisse passer virginie la première, car je sais que c'est plus important pour elle que pour moi...je la suis et nous découvrons enfin ce fameux Maître.

 

Assis dans sa salle à manger les jambes sous sa table basse, il garde ses jambes au chaud sous une couverture. Sous cette table nous comprendrons très vite qu'il y a un petit chauffage permettant de se réchauffer. Nous nous asseyons en Seiza, et tout de suite Otake Sensei nous dis de nous mettre à l'aise, nous descendons donc d'un cran pour nous mettre en Fudoza.

 

Ses yeux perçant nous scrutent, et nous transpercent, sans pour cela nous mettre mal à l'aise, bien au contraire. La vérité ne fait pas peur, a ceux qui cherchent au fond de leurs cœurs.
Furukawa San à peine assis explique à Maître Otake que nous venons de Noda et que nous pratiquons le Nin-Jutsu. Je vois ses yeux devenir durs et froids, je me sens mal à l'aise, tout à coup. Très rapidement la discussion entre Furukawa San et Maître Otake nous laisse un peu de coté. Mais par moment Otake Sensei nous jette un regard qui devient de moins en moins dur, avec même de la complicité dans ceux-ci.

 

Puis la discussion reviens vers nous, et Otake Sensei explique qu'il ne comprend pas que la lettre que je lui ai envoyée soit partie du japon une semaine avant notre arrivée, et surtout pourquoi était-il marqué « Japan » sur l'adresse....je lui explique que je pensais la poster a Paris mais que le temps avait manqué et que j'avais trouvé plus raisonnable de l'envoyer de Noda, pour que celle-ci nous précède de quelques jours. Il en profita pour se moquer un peu de moi et je m'en excusai aussi platement que peut le faire un Gai-jin, ce qui le fit beaucoup rire...

J'en profitais pour lui donner nos deux lettres d'introductions en japonais et signées par Michel Coquet. C'était un double des lettres qu'ils avaient reçut une semaine avant. Mais je trouvais que dans l'étiquette, il était bien de se rappeler à ses bons souvenirs.

 

Nous passâmes environ 1h00 à manger des gâteaux et à boire du thé avant que Otake Sensei nous disent qu'il était temps pour le Kepan, tout en faisant signe de reprendre des gâteaux pour ne pas se sentir mal...cette allusion nous fit tous beaucoup rire.

Virginie avec un Tachi de Otake Sensei, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Virginie avec un Tachi de Otake Sensei

Nous nous levons tous et traversons la deuxième pièce jouxtant la salle à manger puis nous longeons un couloir pour arriver dans son bureau. Là se trouvait une table basse avec des sièges, ainsi qu'une superbe armure (véritable, et non pas une copie) logée dans une vitrine, se trouvaient aussi des sabres. Otake Sensei prépara les papiers nécessaires pour l'entrée dans l'école ainsi que les diplômes.
Il sortit un Tessen (éventail) de son pot à crayon, et dégaina celui-ci pour faire apparaître un couteau (Kozuka) et me le tendit, le moment tant attendu était arrivé. Ce que l'on pense à ce moment est personnel, mais l'entré dans l'école Katory est un moment fort dans la vie d'un pratiquant de sabre. Un aboutissement et un nouveau départ. Ni peur ni crainte, sauf celle de faire mal les choses au moment de les faire.

 

Otake Sensei précisa bien de faire très attention car il fallait être très léger dans la coupe, car le Kozuka coupait très fortement.

Virginie et Jean-François devant le Kamiza, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Virginie et Jean-François devant le Kamiza

J'avançai la lame vers mon doigt et celle-ci glissa, je dus me reprendre à deux fois avant de voir couler le sang de mon doigt. Puis je signai de mon sang le diplôme d'entrée dans l'école.
Ce fut le tour de virginie.


J'eu l'occasion de regarder Furukawa San pendant que virginie faisait le Kepan, et amusé je vis qu'il ne supportait pas cette scène, moi aussi d'ailleurs, il regardait en l'air avec une angoisse non dissimulée. Quand ce fut finit, il redevint jovial comme a son habitude.

Otake Sensei remplit les papiers, et fit les plaquettes en bois qui allaient maintenant rejoindre le Dojo.

Le Dojo de Otake Sensei, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Le Dojo de Otake Sensei

Il nous invita à aller visiter le Dojo, ce que nous fîmes en sa présence. Accompagnés par Furukawa San qui nous fis une démonstration de sabre très amusante, car il n'était pas du tout pratiquant de sabre. Lors de ce moment je regardais Otake Sensei, qui était encore plus amusé que nous. Nos regards se croisèrent, et il me fit comprendre que ce n'était pas un pratiquant, et qu'il avait le droit de « s'amuser ». Nous appartenions à la même famille ; celle des pratiquants, lui (Furukawa San) n'était qu'un Japonais.


Je me sentis enfin accepté comme membre d'une même famille. Otake Sensei m'adressa un sourire qui réchauffa et fis fondre mes derniers doutes sur ce que je venais faire en ce lieu.

Le Kamidana du Dojo, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Le Kamidana du Dojo

Après nous avoir demandé de venir le lendemain vers 9h30 nous repartons à Narita, pour un repos bien mérité. Ce n'était pas sans compter sur la gentillesse de Furukawa San... il nous demanda si nous voulions des sabres, car il y avait une boutique d'articles pour les Arts Martiaux à Narita.

 

Nous avions abandonné l'idée d'acheter un sabre pour la pratique, car toutes les tentatives lors de la première semaine pour trouver un sabre avaient échouées, et avaient parfois frôlées le désastre.

 

Et sans rien demander, voilà que nous nous retrouvons dans une petite boutique, où il n'y avait même pas de devanture pour le touriste perdu...le contact fut froid mais très rapidement la glace fut rompue grâce à Furukawa San, qui expliqua que nous étions des élèves de Maître Otake. Le vendeur, une fois sortis de sa torpeur, alla chercher les sabres et nous repartions avec deux pièces exceptionnelles, et pleins de cadeaux de la part du patron de la boutique.

 

Cette boutique faisait penser à ce que devait ressembler une boutique de l'ancien temps. L'entrée de celle-ci était remplie de Shinai et autres instruments de tortures sur les murs et dans des présentoirs, faisant penser plus a des rangements qu'a des présentoirs pour vendre. Une estrade logeait au fond de la boutique, qui dans son ensemble faisait 35 mètres carrés, sur cette estrade travaillaient les « vendeurs », ils avaient peine à se déplacer, tant il y avait des Shinai et des Ken et autres accessoires.


Pour sortir les sabres il fallut faire attention de ne pas taper dans quelque chose. Je pense que la fonction des « vendeurs » était plus celle de préparateur ou réparateur de quelque chose ayant rapport avec les Budo. Le patron de la boutique cousait des housses de sabres avec une sorte de vieille « Singer » tout en fumant une cigarette, et tout l'art devait consister à ne pas faire tomber la cendre sur la housse en construction.

 

Nous rentrâmes au Ryokan avec pleins choses et plein de souvenirs riches d'enseignements.

Le Furo au Ryokan, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Le Furo au Ryokan

Une fois dans notre fameuse chambre, nous allions pouvoir goûter à une pause bien méritée. Nous avions demandé a Furukawa San de pouvoir prendre un Furo (bain japonais) avant de manger, il nous montra où il se trouvait, tout en demandant si nous savions comment on prenait un bain japonais. En effet au japon, il faut se laver avant d'aller dans le bain, car l'eau sert à tout le monde, et pas question de vider la « baignoire » cela ferait un scandale... Les Furo font par exemple à Noda 300 a 400 litres d'eau, à Narita le Furo était plus petit, environ 200 litres d'eau bouillante. Le Furo est plus qu'un bain, il sert à préparer le corps pour la pratique. Plusieurs fois à Noda, je pris un Furo juste avant l'entraînement et après bien sur, et à chaque fois le corps s'en sent revigoré et vivifié. Au japon le Furo est votre ami, il ne faut pas le négliger. En occident la salle de bain comprend une douche et ou une baignoire. Au japon la salle de bain est la douche, vous vous douchez à coté du Furo qui est recouvert, puis une fois lavé et propre, vous ouvrez le Furo et vous vous glissez dedans, si vous pouvez y rentrer...

A droite notre chambre, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi A droite notre chambre

Donc après le Furo nous restâmes un peu dans notre chambre, où nous profitâmes d’un moment de libre pour défaire nos valises, et surtout admirer nos sabres qui vont être mis à rude épreuve pendant les jours qui vont suivre. Un petit thé vert japonais, grande consommation au japon. Et nous voilà appelés par Furukawa San pour le dîner vers 19h30. Au menu, repas japonais traditionnel. Exotique, certes, mais avec parfois des surprises de tailles…

 

Comme Furukawa San n’avait que nous comme clients, nous avons pus avoir tous les soirs des conférences sur le japon liées au zapping de la télévision….tantôt sur l’architecture Nippone, tantôt sur la cuisine, sur l’histoire entre Tokyo et Kyoto….Nous apprîmes beaucoup de choses sur le Japon grâce à lui. Après le dîner nous remontons dans notre chambre pour savourer un peu de repos, et nous coucher pour le lendemain chez Otake Sensei.

Du réconfort après la pratique, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Du réconfort après la pratique

Nous passâmes notre première soirée à regarder la télévision Japonaise, et à boire du thé vert, et à se remémorer les évènements de cette journée pleine d’émotions et d’aventures.

 

Ma première nuit fut difficile car j’avais l’impression que n’importe qui pouvait entrer et nous attaquer, une fois ma paranoïa passée je fis de très bonnes nuits dans cette chambre chargée d’histoire.

 

Nos lits étaient des traditionnels avec des futons (des vrais pas comme en France) et un petit oreiller, au dessus pour nous couvrir une couette pas très épaisse mais très efficace. Quand au chauffage, à part deux chauffages au fuel c’était tout, et comme le temps s’était dégradé fortement, le premier soir nous avions mis les deux chauffages, ceux-ci s’éteignent au bout de 3 heures, et donc pour la nuit il fallait surtout ne pas se découvrir.

Le matin au réveil il fait froid, Un autre enseignement de Hatsumi Sensei,  hatsumi, hombu dojo, bujinkan, bujinkan paris, ninja, ninjutsu, kunoichi Le matin au réveil il fait froid
Au matin, je tirais les Shoji pour découvrir de mon lit la vue, nous pouvions voir les abords du temple de Narita-San, mais sous un temps gris froid et pluvieux qui n’allait pas nous quitter pendant toute la semaine.

Nous allions même avoir la chance de pratiquer, alors qu’il neigeait. Dans un Dojo non chauffé.

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