J’ai écouté la pluie tomber sur les arbres. J’ai appris les milles façons d’attaquer et les milles façons de riposter. Les milles attaques au sabre ne font qu’une, écoutant la pluie j’entends les milles gouttes qui tombent, et pourtant il ne paraît qu’un seul bruit, et pourtant milles bruits ne font qu’un bruit.
La pluie enseigne le sabre : milles gouttes, toutes différentes, mais pourtant semblables.
Milles attaques en une et non plus une attaque parmi mille.
Chaque goutte retombe différemment par rapport au support sur laquelle elle tombe.
Cela me donne les milles réponses à une seule question : quelle parade choisir ?
Chaque goutte retombe différemment ; cela me donne la réponse à : quel coup après l’autre (riposte et parade).
Le vent souffle : il m’indique comment doit se déplacer mon sabre.
Le vent souffle : il m’indique comment se déplace le sabre de mon adversaire.
Le vent tourne tout en épousant la forme des arbres : le vent m’indique comment mon sabre doit s’adapter aux changements.
Le vent tourne tout en épousant la forme des choses : le vent m’enseigne comment je dois bouger et me déplacer.
Le vent soulève les branches : il m’indique comment passer sous l’attaque.
Le vent tournoie dans la forêt : il m’indique comment je dois m’unir à mon sabre, et comment nous devons bouger tous les deux.
Le vent soulève le brin d’herbe : le vent m’enseigne comment soulever mon adversaire.
Le vent soulève le brin d’herbe : le brin d’herbe m’enseigne comment réagir.
L’obscurité englobe tout : mon sabre doit en faire de même.
L’obscurité est déchirée par la lumière : mon sabre doit en faire de même.
Trancher le vide pour couper le plein.
Trancher le plein pour créer le vide.
Les feuilles ne bougent pas de la même façon selon leurs formes : il en va de même pour les hommes.